Journées Européennes du Patrimoine
Pour la première fois, la SDM participe aux Journées Européennes du Patrimoine (JEP), afin d’enrichir un programme d’animations culturelles et patrimoniales parmi les plus riches du pays. Des véhicules anciens, parfois âgés de plus de 50 ans, vont arpenter les rues de notre magnifique ville dans un circuit spécial, reliant les principaux lieux d’animations. En outre, d’autres matériels, un peu plus récent circuleront sur nos lignes classiques.
Jehanne Rolland, maire de Roune
La ligne spéciale :
Dimanche 21 septembre, une ligne spéciale JEP circulera dans les rues de Roune, il sera possible de monter ou descendre aux arrêts suivants :
- Cathédrale, visite guidée de la crypte, de l’orgue ou du carillon
- Grand Palais, visite libre
- Gare Centrale, visite guidée du centre d’exploitation
- Hôtel de Ville, visite libre
- Hôtel de Région, visite libre
- Préfecture, visite guidée
- Place de France, visite guidée du Parc Verlaine
- Musée d’Arts Moderne, visite libre
- Haute Ville, visite guidée de la vieille ville médiévale
- Aréna Licorne, visite guidée des coulisses
- Dépôt des Iris, visite guidée du dépôt du tramway
- Chapelle, visite libre
- Brasserie, visite guidée du laboratoire de production
- Place de l’Europe, exposition sur l’Histoire de l’Europe
- Bibliothèque, expositions de codex médiévaux
- Cathédrale
Ce parcours d’une trentaine de kilomètres sera effectué en 3 heures, il est donc conseiller de ne pas effectuer l’ensemble de la boucle dans le même bus mais plutôt de changer régulièrement de véhicules pour apprécier l’ensemble de notre musée.
Avec 8 bus déployés sur cette boucle, un passage sera proposé toutes les 25 min.
Les véhicules du musée :
Depuis plusieurs mois, la SDM entretient son propre musée de bus, composé exclusivement de bus ayant roulé sur notre réseau et qui ont été préservés au moment de leur retrait du réseau. Ils sont tous conservés et soigneusement entretenus dans notre dépôt principal, le CETEX Savoye – Ouest.
A compter du samedi 28 septembre, et comme tous les samedis, il sera possible de visiter gratuitement le musée Astuce’s de 10h à 18h.
Bus :
Mercedes O 405 – 110 places – 795.000 km
Mis en service le 17 mars 1991, acheté d’occasion par la RBR en 1998 afin de remplacer un bus incendié, il a surtout circulé sur la ligne D, Musée d’Arts Moderne – Préfecture.
Renault PR 100.2 – 100 places – 733.000 km
Mis en service le 28 décembre 1992, acheté neuf par la RBR afin de renouveler un parc de plus en plus vieillissant, il a surtout circulé sur la ligne C, Grand Palais – Jolimont.
Renault PR 180.2 – 166 places – 996.000 km
Mis en service le 22 mars 1993, acheté neuf par la RBR, il est le premier bus articulé à circuler à Roune, principalement sur la ligne A, Alan Turing – CHRU.
Heuliez GX 77 H – 75 places – 815.000 km
Mis en service le 10 octobre 1999, il sera le dernier bus neuf à ne pas être équipé d’un plancher bas, il circulera surtout sur la ligne I, dont il sera le seul bus, entre Bellevue et Fac de Droit.
Solaris Urbino 12 – 100 places – 800.000km
Mis en service le 15 novembre 1999, il sera notre premier bus à plancher bas, accessible aux fauteuils roulants, moins d’un mois après l’Heuliez GX 77H. Il circulera surtout sur la ligne C.
Car :
Berliet PR 10 S- 41 places – 1 680 000 km
Mis en service le 22 avril 1979
Renault PR 10 S – 41 places – 1 650 000 km
Mis en service le 28 février 1981
Deux cars circulant autrefois sur le réseau des Cars de Frochine. Issu d’une même commande groupée, ils ont marqué une nouvelle ère dans le réseau avec la fin des cars artisanaux au profit de véhicules plus modernes. Berliet devient Renault en 1980.
Renault S 53 RX – 52 places – 1 200 000
Mis en service le 6 août 1993, il se voudra plus moderne que les PR 10 S, qu’il va compléter sur les lignes vers le Nord, Minia ou Arronay.
Les autres bus
En plus des bus de notre musée, d’autres bus plus récent, entre 2000 et 2010 seront déployés sur les lignes classiques durant tout le week-end.
Sur la ligne 1, retrouvez un Alsthom TFS1 provenant de Nantes, le plus ancien réseau de tramway de France et un Alsthom TFS2 provenant de Rouen, un des plus vieux tramways de France
Sur la ligne 2, retrouvez des Irsibus Créalis 18 et Créalis Neo 18, premiers véritables Bus à Haut de Niveau de Service ayant été mis en service en France.
Sur la ligne 3, circuleront un Heuliez GX 327 BHNS et un Irisbus Créalis 12, comptant parmi les premiers BHNS standards ayant circulé.
Sur la ligne 4, retrouvez un Scania Omnicity G II.
Petite histoire des réseaux :
Depuis longtemps, Roune est parcouru par des véhicules de transport en commun. Dès le milieu du XVIIIe siècle, plusieurs diligences commencent à parcourir les rues de la capitale de la Frochine, destinées à une classe aisée émergente, qui n’a cependant pas les moyens de s’offrir une calèche, la plupart d’entres elles reliaient les belles demeures de la haute ville historique aux commerces du centre-ville moderne et des premiers services publics, comme l’Hôtel de Ville ou les hospices. Exploitées par des compagnies privées, elles n’avaient pas d’itinéraires ou d’horaires fixes, mais seulement des arrêts.
Avec le développement de la ville, les transports en communs hippomobiles se développent et se structurent. La Compagnie Hippomobile de Frochine, la CHF, est créé en 1832 et commencent à rapidement à se créer un grand réseau à travers toute la ville, à son apogée à la fin du XIXe siècle, la CHF compte plus de 23 lignes, 400 points d’arrêts et plus d’une centaine de “véhicules”. On peut encore retrouver certaines sections des principales lignes de ce réseau dans l’actuel réseau, comme la 7 entre la Gare de l’Ouest et l’Hôtel de Ville ou encore entre la Place Napoléon (aujourd’hui Place de Verdun) et la Préfecture, sur la ligne 65.
Toutefois, les chevaux seront rapidement remplacés par des rails, en effet en 1883, est inaugurée la première ligne de tramway ferré entre les hospices Ste Marie (actuelle clinique du même nom), la Gare centrale et la Cathédrale. Le réseau exploité par la Régie Municipale des Tramways, la RMT, deviendra jusque dans les années 1930 un des plus grands réseaux de tramway du pays, totalisant plus de 150 km de lignes électrifiés parcourant les 4 coins de Roune.
Au tournant des années 1950, de la Reconstruction et du tout automobile, le tramway sera progressivement démantelé au profit des autoroutes urbaines. La dernière ligne prendra son dernier service le 18 mai 1954, elle reliait la Gare de l’Ouest à la Place de l’Europe. La RMT mettra officiellement la clé sous la porte le 1er février 1957, une fois que l’ensemble des travaux de démantèlement du réseau auront été payés. Pour prendre sa place, la ville crée la RBR, la Régie des Bus de Roune, créée en 1949, elle va progressivement substituer les tramways de la RMT par des bus.
C’est également au cours des années 1950 que l’administration régionale crée le réseau de transports interurbains, les Cars de Frochine. La première ligne relie Roune à Asquillay avant de progressivement monter en puissance avec de nombreuses lignes partant toujours de Roune vers l’ensemble de la région, notamment jusqu’à Coi ou Mottevillage.
Ces deux réseaux, RBR et Cars de Frochine vont vivre tranquillement jusqu’à la fin des années 1980 et les premières atteintes au “tout voiture”, consécutivement à la réapparition des tramways dans d’autres villes du pays. La RBR va commencer à massivement renouveler son parc de bus en acquérant notamment les premiers bus articulés du réseau. Le réseau va se structurer pour devenir plus efficace, avec deux grandes lignes en articulés, la ligne A Nord-Sud entre le campus Alan Turing et le CHRU et une ligne B Est-Ouest entre la gare de l’Est et la Place de l’Europe. Le réseau est complété par 7 lignes allant de C à I.
Le 13 octobre 2017, le réseau de la RBR devient Astuce’s, exploité par la toute nouvelle SMTCR, Société Mixte des Transports en Communs Rounnais. Il est imaginé autour de 4 lignes plus efficaces, structuré autour de la gare centrale. Il sera progressivement étoffé avec des lignes de BHNS, de TAD et surtout le tramway en octobre 2024 !
En 2021, c’est au tour du réseau les Cars de Frochine de se renouveler et de devenir Ka’GO, un réseau bien plus moderne et construit autour de la toute nouvelle gare routière de Roune, en correspondance directe avec la gare de l’Ouest. La SDM, Société Ducale des Mobilités se substitut à la STMCR.
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